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Gauche Libertaire : oxymore ?


Périclès :
- « Notre régime politique ne se propose pas pour modèle les lois d’autrui, et nous sommes nous-mêmes des exemples plutôt que des imitateurs. Pour le nom, comme les choses dépendent non pas du petit nombre mais de la majorité, c’est une démocratie. S’agit-il de ce qui revient à chacun ? La loi, elle, fait à tous, pour leurs différends privés, la part égale, tandis que pour les titres, si l’on se distingue en quelque domaine, ce n’est pas l’appartenance à une catégorie, mais le mérite, qui vous fait accéder aux honneurs ; inversement, la pauvreté n’a pas pour effet qu’un homme, pourtant capable de rendre service à l’État, en soit empêché par l’obscurité de sa situation. Nous pratiquons la liberté, non seulement dans notre conduite d’ordre politique, mais pour tout ce qui est suspicion réciproque dans la vie quotidienne : nous n’avons pas de colère envers notre prochain s’il agit à sa fantaisie, et nous ne recourons pas à des vexations, qui, même sans causer de dommage, se présentent au dehors comme blessantes. Malgré cette tolérance, qui régit nos rapports privés, dans le domaine public, la crainte nous retient avant tout de rien faire d’illégal, car nous prêtons attention aux magistrats qui se succèdent et aux lois - surtout à celles qui fournissent un appui aux victimes de l’injustice, ou qui, sans être lois écrites, comportent pour sanction une honte indiscutée. [...] Une même personne peut à la fois s’occuper de ses affaires et de celles de l’État ; et, quand des occupations diverses retiennent des gens divers, ils peuvent pourtant juger des affaires publiques sans rien qui laisse à désirer. Seuls, en effet, nous considérons l’homme qui n’y prend aucune part comme un citoyen non pas tranquille, mais inutile ; et, par nous-mêmes, nous jugeons ou raisonnons comme il faut sur les questions ; car la parole n’est pas à nos yeux un obstacle à l’action : c’en est un, au contraire, de ne pas s’être d’abord éclairé par la parole avant d’aborder l’action à mener. »

Thucydide, la Guerre du Péloponnèse

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Mais qui se préocupe de B. De Saint Pierre ?

Je viens de consulter la notice de Bernardin de Saint Pierre proposée par une encyclopédie en ligne bien connue dans laquelle je lis ceci : …Ne pouvant s’accorder avec sa belle-mère, il vient à Paris en 1760, presque sans ressources. L’année suivante, il obtient d'être envoyé comme ingénieur à l’île de Malte, que menacent les Ottomans. Mais, la guerre n’ayant pas lieu, il rentre à Paris avec l’intention d’enseigner les mathématiques… Jakob - 02/2024 ZL/. Le Chiffre         N’y a-t-il que moi pour trouver cela beau comme du Vialatte ?

Générique

La conspiration des imbéciles, La grande encyclopédie Mondiale de l’idiotie, La société secrète pour la promotion Universelle de la crétinerie, Le club des cons, Les bornés réunis, L’association pour la généralisation de l’abrutissement des peuples Les Fédérations unifiées des adorateurs de la bêtise, Obscurantisme pour tous (ONG), L’autonome syndicale I&S (Ignorants et Sectaires) Le réseau Francisque Sarcey, Présentent, En partenariat avec radio N’importe Quoi la suite la semaine prochaine

paradoxal et inutile

Le "paradoxe" tient à ce que le regroupement des n estimateurs admissibles peut conduire à un estimateur inadmissible alors même que les observations sous-jacentes sont des quantités indépendantes (pouvant, en pratique, n'avoir aucun lien entre elles). La réciproque est vraie, le recoupement de n estimateurs inadmissibles conduit à un estimateur admissible.