- Guillot criait "Au loup !", un jour par passe temps
Un tel cri mit l'alarme aux champs
Tous les bergers du voisinage - coururent au secours. Guillot se moqua d'eux.
- Ils s'en retournèrent honteux,
Pestant contre son badinage. - Mais rira bien qui rira le dernier.
Deux jours après, un loup avide de carnage,
Un véritable loup cervier,
Malgré notre berger et son chien, faisait rage - Et se ruait sur le troupeau
"Au loup ! s'écria-t-il, au loup !" Tout le hameau - Rit à son tour. "A d'autres, je vous prie,
- répondit-on, l'on ne nous y prend plus."
Guillot le goguenard fit de cris superflus :
On crut que c'était fourberie - Et le loup désola toute la bergerie.
- Il est dangereux de mentir
- Même en riant, et pour se divertir.
Menteur n'est jamais écouté,
Même en disant la vérité
RICHER (1685 - 1748)
L’attrait des prisons urbaines s’est perdu. J’ai le souvenir de l’appartement d’un de mes amis qui offrait une vue plongeante sur la prison Saint Michel à Toulouse. C’était au début des années 80 ou peut être à la fin des années 70. On y prenait l’apéritif sur un balcon exigu et malpropre en écoutant des disques de pop musique. Effet du hasard, un autre de mes camarades séjournait dans cette étrange prison au portail qui évoque le charme d’un fort colonial perdu au milieu du désert. La maréchaussée l’avait embastillé à la suite de menus holdups commis sous des prétextes vaguement politiques ("Bonjour ! C’est une expropriation prolétarienne !"). L’utilisation d’une mitraillette Bergmann MP18.1 au maniement aléatoire mais à l’aspect frappant, souvenir de la guerre d'Espagne offert par un oncle miraculeusement réchappé de la purge du POUM, avait considérable effarouché les caissiers et les clients des banques visitées. Cet accessoire avait semble-t-il constitué u...
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